Chaudière gaz condensation - Source Frisquet
La chaudière fonctionne selon divers principes (condensation, standard…), en s’appuyant sur différentes énergies (renouvelables ou fossiles). Ce générateur a pour vocation de fournir de l’eau chaude afin de répondre à des besoins d’alimentation en chauffage ou en eau chaude sanitaire.
Le rôle de la chaudière
Le rôle de la chaudière, quelle que soit la technologie employée et le combustible sélectionné, est de produire de l’eau chaude. Cette eau chaude pourra être destinée à deux usages différents :
- Le premier concerne le besoin de chauffage. La chaudière vient alors chauffer l’eau qui circule dans le réseau hydraulique, soit le système de chauffage central. Ce réseau hydraulique peut être composé de divers diffuseurs, dont notamment :
- les radiateurs ;
- le plancher chauffant ;
- le ventilo-convecteur.
- Le second vise la fourniture d’eau chaude sanitaire. Celle- ci sera envoyée, à la demande, vers les équipements de type douche, baignoire, éviers, lavabos et certains électroménagers.
Lors, la chaudière est catégorisée dans les générateurs à eau chaude basés sur le vecteur “eau”. Un vecteur qui ouvre, contrairement au vecteur “air”, sur la possibilité de mise en oeuvre de systèmes de production à haute performance énergétique.
Les différentes énergies pour la chaudière
Dans le cadre de son fonctionnement, la chaudière accepte de multiples énergies. Elles sont dites fossiles lorsqu’il s’agit de gaz ou de fioul et renouvelables quand il est question de bois ou de granulés.
La chaudière au gaz ou au fioul
- La chaudière au gaz
Très utilisée, et particulièrement intéressante dans les secteurs disposant d’un réseau de distribution de gaz naturel (autrement connu sous l’appellation de gaz de ville), la chaudière au gaz requiert un simple raccordement au réseau en place.
En l’absence de ce réseau urbain, il sera nécessaire d’en passer par du gaz propane qui, lui, devra être stocké sur place dans une citerne installée en extérieur.
Bien qu’un peu polluant, le gaz reste une énergie intéressante, facile d’accès et financièrement accessible.
- Concernant les modèles les plus courants, l’acquisition d’une chaudière au gaz demandera un budget pouvant aller de 700 à 5 000 € selon la puissance, le niveau de gamme et les fonctionnalités souhaitées. Les versions les plus élaborées pourront coûter plus de 20 000 €.
- La chaudière au fioul
Moins souvent choisies comme solution de production d’eau chaude, les chaudières au fioul restent cependant une solution intéressante dans les zones non desservies par le réseau de gaz naturel. A l’instar du gaz propane, une citerne dédiée permet le stockage du combustible. Selon les configurations et le volume de la citerne, il est possible de l’installer en intérieur ou en extérieur.
A noter que le fioul est reconnu comme étant particulièrement polluant. Par ailleurs, son prix est indexé sur celui du pétrole.
Le coût d’investissement pour l’achat de ce type de chaudière oscillera entre 1 000 et 10 000 €.
- La chaudière au bois
La chaudière bois, ou plus précisément la chaudière à granulés, consiste en une technologie plus avancée et récente que les deux précédentes. Avec un fonctionnement s’appuyant sur l’énergie bois, elle permet de réduire l’impact de la production d’eau chaude en termes de protection environnementale au travers d’un bilan carbone quasi neutre. En effet, ce combustible est moins polluant lors de sa combustion et entre dans la catégorie des énergies renouvelables.
Pour répondre aux besoins de la chaudière, les déchets de bois sont compactés afin d’obtenir des granulés (ou pellets) et permettent à la technologie mise en place de proposer un excellent rendement pour le chauffage (plus de 90 %). Par contre, ce type de chaudière n’est pas spécialement pensée pour alimenter un réseau d’eau chaude sanitaire.
Il faudra investir entre 3 000 et 8 000 € pour une telle chaudière.
- La chaudière électrique
Enfin, lorsque les solutions précédentes ne peuvent être mises en oeuvre, il reste encore celle de la chaudière électrique. Bien qu’elle n’impose aucun stockage de combustible, elle est moins intéressante de par son besoin très élevé en termes d’énergie. En outre, elle présente des dimensions assez conséquentes et ne peut s’intégrer discrètement dans un recoin.
Toutefois, ce sont des versions relativement performantes et totalement silencieuses. La plupart du temps, elles sont utilisées dans le domaine de l’industrie qui peut viser des abonnements assortis de “tarifs verts”, plus avantageux au kWh.
Le coût d’achat est, lui, moins conséquent avec des prix compris entre 1 500 et 5 000 €.
Les différentes technologies
Si la chaudière standard embarque un certain nombre de composants (chambre de combustion, brûleur, échangeur de chaleur), il existe des modèles capables de proposer des rendements bien plus intéressants.
- La chaudière à condensation
Avec un rendement allant au-delà des 100 %, la chaudière à condensation utilise la chaleur produite par la combustion mais s’appuie également sur la récupération de la chaleur, dite latente, contenue dans les fumées de combustion.
Le plus souvent, c’est le gaz qui alimente la chaudière, bien que cette technologie fonctionne aussi avec le fioul, moyennant quelques précautions supplémentaires au niveau du traitement des fumées (plus corrosives).
- La chaudière cogénération
La chaudière cogénération est une autre technologie qui consiste à utiliser le fonctionnement de la chaudière pour créer, en parallèle, de l’électricité. La plupart du temps, cette production complémentaire est possible grâce à l’implantation d’un moteur Stirling dans la chaudière.
- La chaudière hybride
D’autres systèmes sont en mesure de s’appuyer sur deux énergies distinctes de manière à utiliser systématiquement la plus économe selon la situation à l’instant T. C’est le cas de la chaudière hybride qui peut proposer des fonctionnements de type : gaz/bois, gaz/pompe à chaleur... Pour une telle chaudière il faudra compter entre 5 000 et 10 000 €.
L’installation et l’entretien d’une chaudière
Dès lors que le réseau d’alimentation (à savoir la plomberie pour les raccordements en eau et, si besoin, en gaz, les câblages pour le raccordement électrique) est déjà en place, l’installation d’une chaudière ne demande pas un travail trop complexe ni trop long. Le cas échéant, il faudra faire intervenir les professionnels afin de mettre ces réseaux en place afin de pouvoir, ensuite, y raccorder la chaudière. Lors de cette installation de chaudière, le professionnel agréé devra fournir un certificat attestant de son intervention.
- Le budget pour une installation de chaudière peut aller de 500 à 3 000 € en fonction de la complexité des travaux et du type de chaudière.
Chaque année, la chaudière doit faire l’objet d’un entretien par un professionnel qui passera en revue tous les points de contrôle en fonction du type de chaudière et qui nettoiera, voire remplacera certains éléments.
Les aides possibles pour l’installation d’une chaudière
Selon le modèle de chaudière sélectionné, il est possible, sous certaines conditions, d’accéder à des aides financières. En effet, il sera notamment impératif d’en passer par un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et, selon les cas, d’afficher un niveau de ressources maximal.
En termes de subventions et d’aides, il est ainsi possible de bénéficier :
- de l’Eco-prêt à taux 0 ;
- du Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE) ;
- de certaines primes Énergie : celles-ci sont proposées par des fournisseurs d’énergie ;
- du programme « Habiter Mieux » : une aide de l’Anah (Agence National de l’Habitat) ;
- d’aides des collectivités locales ;
- de la TVA intermédiaire à 10 %, voire réduite à 5.5 % pour les équipements les plus performants.
Savoir faire / Parole d'expert
Type: Parole d'expert
Type: Savoir-faire
Actualités
Auteur: Bernard REINTEAU
Auteur: Bernard REINTEAU
Auteur: Bernard REINTEAU
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