Bâti en construction
Du verbe “bâtir”, le bâti représente ce qui est construit. Il peut être utilisé dans l’architecture, la maçonnerie ou la menuiserie pour désigner une structure assemblée de différents éléments de construction, principalement des montants et des traverses : un meuble, un bâtiment, une fenêtre...
Le bâti : présentation
Le bâti est constitué de montants et de traverses c’est-à-dire les éléments verticaux d’une construction - les montants : colonnes, piquets... -, et les éléments horizontaux - les traverses - fixées par les montants.
L’assemblage du bâti
L’assemblage du bâti peut être réalisé de différentes manières.
- L’assemblage à plat joint d’onglet : il s’agit alors de couper la jointure du montant et de la traverse en diagonale. En joignant ces deux bouts, coupés en diagonales, il est possible d’obtenir un angle droit. Pour en renforcer la solidité, il est possible de clouer ou de visser les deux éléments ensemble.
- L’assemblage à mi-bois en embout : dans cette technique, l’un des embouts est taillé d’une encoche de la largeur de l’autre embout. L’autre embout, lui, est scié de moitié, de la longueur de l’encoche taillée dans le premier embout. La pièce sciée de moitié est alors encastrée dans celle encochée, elles sont collées puis clouées si un renforcement est nécessaire.
- L’assemblage à queues droites : l’une des pièces à joindre est sciée d’une encoche centrale de la largeur du tenon scié dans l’autre bout de la pièce à joindre. Ces pièces sont ensuite collées, puis clouées si nécessaire. Il est également possible de procéder à cet assemblage réalisant plusieurs tenons et plusieurs encoches sur l’autre pièces à joindre.
Les différents types de bâti
Il est possible d’employer plusieurs formes de bâti. En voici quelques-unes :
- le bâti dormant : qualifié ainsi parce qu’il ne fait que tenir l’ensemble mais n’est qu’une base. Il représente un assemblage de montants et de traverses destiné à recevoir ensuite une garniture en fer pouvant être une porte, une fenêtre ou encore une persienne.
- Le bâti double et le bâti de rive : le bâti double désigne un bâti ajouté à l’intérieur d’un premier bâti de rive. Il s’agit par exemple d’insérer un guichet dans une porte : il sera nécessaire de disposer d’un bâti du format de la porte et d’un bâti plus petit pour accueillir l’ouverture du guichet.
- Le bâti d’encadrement désigne comme son nom l’indique ce qui encadre un assemblage soit les traverses et les montants qui tiennent les éléments constituant une feuille de parquet, ou encore une structure maintenant une tenture.
La solidité d’un bâti
La solidité d’un bâti dépend de deux critères : sa stabilité et sa résistance. Ces deux données sont mesurées par des concepteurs issus pour la plupart du domaine de l’ingénierie. Ils étudient les différentes données afin que le bâti résiste aux charges et aux sollicitations, c’est-à-dire les charges qui peuvent peser sur l’élément lui-même en empilant par exemple deux matériaux l’un sur l’autre, ou encore externes selon le terrain où est installé le bâti.
La stabilité d’un bâti
La stabilité d’un bâti assure que le bloc de la structure ne se déplacera pas. Le bâti, s’il est mal positionné, ou que les charges sont excessives, peut être victime :
- d’un glissement : déplacement allant des millimètres aux mètres ;
- d’un basculement par effet de vent ;
- d’une flottaison : cette dernière est due à l’installation d’un bâti en dessous du niveau de la nappe phréatique. Si le niveau bouge, la pression sur le bâti peut bouger aussi.
La résistance d’un bâti
La résistance d’un bâti se fonde sur deux données : la résistance des matériaux utilisés et la résistance de l’assemblage en propre.
La résistance des matériaux
Il est important pour le constructeur de calculer la résistance propre des matériaux du bâti selon le lieu donné. En bord de mer, certains types de bois sont moins recommandés parce qu’ils seront attaqués rapidement par le sel et l’humidité. Cette résistance est souvent calculée par les constructeurs ou garantie par les fabricants. Cette résistance du matériau explique aussi sa solidité pour supporter d’autres matériaux qu’il soit question de charge ou encore de contact.
L’étude de la résistance des matériaux évite une ruine par charge, victime d’un poids démesuré par rapport à ses capacités ou une ruine par rupture fragile, cela vient d’un matériau défaillant ou d’un matériau soumis à des conditions inhabituelles auxquelles il ne répond pas bien.
La résistance de l’assemblage
La résistance de l’assemblage se calcule en ajoutant l’ensemble des résistances des matériaux par rapport aux sollicitations extérieures mais aussi à l’usure du temps. Celle-ci est entièrement à garantir par le constructeur.
Elle permet d’éviter la ruine par déséquilibre géométrique, l’effondrement suite à une pièce trop lourde à porter pour le reste de la structure, la ruine par fatigue, c’est-à-dire lorsque, à l’usure, les sollicitations externes usent et dépassent la capacité du bâti.
Le rôle du bâti en thermique
Pour un bâti de maison ou de bâtiment, le bâti désigne donc ce qui tient les murs, les plafonds, ainsi que le toit. Grâce à la solidité du bâti, qu’il soit neuf ou en rénovation, le choix détermine les différents aspects forts d’une construction.
Une bonne isolation
Un bâti bien réalisé, fait de matériaux bien choisis, avec une élaboration des murs, plafonds, planchers, bien réalisée, permettent une bonne isolation. Ainsi, l’utilisateur qui a doté son bâtiment d’une VMC ou d’un système d’aération conserve la température souhaitée. Une bonne isolation est également un moyen de réduire sa consommation d’énergie.
Pérennité du bâtiment
L’étude de la résistance des matériaux employés se fait sous plusieurs aspects : sa durabilité face aux intempéries, face aux conditions climatiques locales, mais aussi sur sa résistance sur la durée. Tous ces éléments permettent la pérennité du bâti et donc du bâtiment. C’est aussi un gage de bâtiment sain sur le long terme.
Savoir faire / Parole d'expert
Type: Savoir-faire
Type: Savoir-faire
Actualités
Auteur: Bernard REINTEAU
Auteur: Dominique BIDOU
Auteur: Bernard REINTEAU
Auteur: Dominique BIDOU