Chaudière hybride française - Source Boostheat
Le gaz est une énergie fossile qui est utilisée à des fins de chauffage pour bon nombre d’entre nous. Le principe d’un chauffage gaz repose sur la combustion de ce dernier qui permet d’alimenter l’habitation en chauffage ainsi qu’en eau chaude sanitaire.
Cette combustion se passe généralement au sein du brûleur de la chaudière puis la chaleur est ensuite distribuée dans le réseau jusqu’aux émetteurs.
Les types de gaz et le stockage
Avant toute chose, il faut savoir que l’on distingue principalement deux types de gaz.
En effet, il y a :
- le gaz naturel qui porte aussi le nom de gaz de ville : pour en bénéficier, il faut être raccordé au réseau de la ville. Le gaz est transporté via des réseaux gaziers et il suffit seulement d’ouvrir le robinet d’arrivée. L’avantage principal de ce système est de ne pas avoir besoin de stocker le combustible. De plus, la qualité de chauffe est satisfaisante et le coût d’achat du matériel et du gaz restent accessibles en termes de prix.
- le gaz propane aussi appelé gaz GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) : si le logement ne peut pas être relié au réseau urbain, il faudra opter pour ce type de gaz. L’inconvénient majeur est de devoir disposer d’une cuve aérienne ou enterrée pour stocker le combustible qu’il sera nécessaire de faire approvisionner de façon régulière. Le prix est sensiblement plus élevé que celui du gaz naturel.
Les modèles de chauffage gaz
Quelle que soit l’énergie choisie, il existe deux types de dispositifs de chauffage :
- le dispositif de chauffage est dit “individuel” dans le cadre où un logement est isolé et qu’il ne possède pas de système de chauffage communautaire. Cela permet donc de pouvoir opter pour le type de chauffage et d’énergie pour son logement mais aussi de pouvoir activer ou stopper le chauffage. Il est possible de maîtriser sa consommation d’énergie.
- le dispositif de chauffage collectif : comme son nom l’indique, c’est une installation de chauffage commune à un regroupement d’habitations, d’un immeuble pour laquelle la gestion est collective. Ce mode permet de mutualiser les équipements et donc de réduire les coûts d’installation, de maintenance et les prix du combustible. Néanmoins, dans certains habitats collectifs, les périodes de chauffage sont imposées et il n’est donc pas possible de maîtriser sa consommation énergétique.
Les types d’appareil de chauffage gaz individuel
On dénombre cinq catégories de chaudières gaz :
- chaudière classique aussi appelée chaudière à gaz atmosphérique : elle fonctionne sur le principe de combustion du gaz. Suite à cela, des fumées se forment, traversent un échangeur thermique au sein duquel circule l’eau qui est chauffée à hauteur de 90 °C et qui approvisionne ensuite le circuit de chauffage. Le rendement de ce type d’appareil se situe aux alentours de 85 à 90 %.
- chaudière basse température : elle fonctionne sur le même modèle que le précédent mais la température de chauffe de l’eau est de 45 °C. Cela permet donc de créer une économie d’énergie non négligeable de l’ordre de 20 à 30 %. Le rendement énergétique est très bon : il est compris entre 105 et 100 %.
- chaudière à condensation : il s’agit d’un modèle assez perfectionné qui fonctionne aussi sur la combustion du gaz, mais il puise aussi les calories issues des vapeurs d’eau émises par les fumées. Cela permet de préchauffer l’eau présente dans le circuit revenant des radiateurs avant de la renvoyer dans l’échangeur thermique pour qu’elle subisse un réchauffement total. Un appareil comme celui-ci possède un rendement exceptionnel de 110 %. Il nécessite néanmoins un raccordement au réseau des eaux usées afin de rejeter les eaux provenant de la condensation.
- chaudière hybride : c'est une chaudière gaz couplée à une PAC (Pompe A Chaleur). La partie gaz vient seulement en renfort à la PAC.
- chaudière à cogénération : encore peu présente sur le marché, cette chaudière, en plus de son but initial qu’est la production de chauffage, est capable grâce un moteur de produire de l’électricité. Cela permet de couvrir entre 50 et 80 % des besoins en électricité de l’habitation.
Quel que soit le modèle, ils sont reliés à des terminaux qui permettent l’émission de la chaleur. Ce peut être soit des radiateurs ou des planchers chauffants.
La pose et l’entretien
L’installation d’un chauffage au gaz et plus particulièrement d’une chaudière gaz peut se faire selon deux façons :
- murale : équipement principalement conçu pour les petits espaces, ce sont en général des modèles moins puissants.
- au sol : pour couvrir une surface de chauffe plus importante, les modèles sont également plus imposants.
Il est obligatoire d’effectuer un entretien annuel sur des chauffages au gaz. Cet entretien permet de vérifier le bon fonctionnement de la chaudière et de faire un nettoyage des différents organes de cette dernière ainsi qu’un ramonage des conduits. De plus, une évaluation du taux de monoxyde de carbone sera réalisée. A la suite de cette intervention, une attestation sera fournie pour certifier du bon fonctionnement de l’appareil.
L’évacuation des fumées
Du fait que le chauffage au gaz fonctionne sur le principe de combustion, cela va de paire avec le rejet de fumées. La mise en place d’un système d’évacuation des fumées est donc nécessaire. Il est possible de la faire via :
- un conduit de cheminée classique pour permettre d’expulser les fumées de la combustion.
- un système de ventouse : des tuyaux d’arrivée d’air et d’évacuation des fumées sont reliés de l’extérieur à la chaudière. Pour cela la chaudière doit impérativement être installée contre un mur donnant vers l’extérieur du logement.
Les avantages et inconvénients
Le chauffage au gaz confère un certain nombre de points forts.
- Parmi ces derniers, on peut compter en premier lieu le rendement énergétique qui peut atteindre 110 % selon les modèles de chaudières.
- Le confort thermique avec la diffusion d’une chaleur douce, continue et homogène.
- Le prix de l’énergie et de l’investissement initial.
- Pas de raccordement pour le gaz de ville.
Comme tout mode de chauffage, des inconvénients sont dénombrables. On peut notamment citer :
- Le gaz est une énergie fossile.
- C’est une énergie polluante.
- Le stockage nécessaire pour le cas du GPL.
- Raccordement au réseau des eaux usées est nécessaire pour un modèle à condensation par exemple.
La consommation d’énergie
Pour calculer le rendement d’une chaudière, cela correspond simplement au rapport entre l’énergie produite et celle qui est consommée. Plus le pourcentage est élevé, plus la chaudière est performante.
A titre indicatif, pour une consommation d’énergie annuelle de 15 000 kWh d’une habitation individuelle de 100 m² disposant d’une chaudière d’une puissance de 30 à 40 kW, elle sera comprise entre 1 000 et 1 200 € pour un modèle fonctionnant au gaz de ville et entre 1 800 et 2 100 € pour un modèle GPL.
Les aides
L’installation de modèles de chauffage gaz nouvelle génération qui permettent de faire des économies d’énergie peut être en partie subventionnée par des aides financières telles que :
- le CITE (Crédit d’Impôt à la Transition Énergétique) : dispositif permettant de déduire des impôts jusqu’à 30 % du montant total de l’installation ;
- la TVA à 5,5 % pour des travaux de rénovation visant à améliorer les performances énergétiques du logement ;
- l’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat) peut aussi verser des aides ;
- l’éco-prêt à taux zéro : emprunt sans intérêt pour effectuer des travaux de rénovation ;
- le programme chaudière à 1 € mis en place par le gouvernement.
Savoir faire / Parole d'expert
Type: Savoir-faire
Type: Parole d'expert
Actualités
Auteur: Dominique BIDOU
Type: Chroniques techniques
Auteur: Bernard REINTEAU
Auteur: Bernard REINTEAU