Approvisionnement en gaz de ville
Le gaz de ville est une énergie qui a fortement été utilisée jusque dans les années 70. Depuis, ce gaz n’est plus commercialisé et a été remplacé par le gaz dit “naturel”. Le gaz de ville représente une consommation de 21.4 % sur l’énergie totale mondiale consommée.
Point historique
Le gaz de ville provient de la distillation de houille ou du craquage thermique de produits pétroliers qui étaient réalisés dans des usines à gaz. Découvert au 19ème siècle, le gaz de ville servait initialement aux éclairages urbains d’où sa deuxième appellation qui était “gaz d’éclairage”. L'approvisionnement se faisait par canalisation. A la fin du 19ème siècle, l’électricité remplace le gaz de ville pour les éclairages des zones urbaines.
Le gaz de ville étant trop polluant pour un faible pouvoir calorifique, l’état en a interdit sa production du fait de sa toxicité. En 1971, la dernière manufacture de gaz ferme ses portes. Le gaz de ville a ainsi été remplacé par le gaz naturel. Cependant, le gaz naturel garde l’appellation gaz de ville pour bon nombre d’utilisateurs.
La composition du gaz de ville
Initialement, le gaz de ville était composé de dihydrogène, de monoxyde de carbone qui est un gaz incolore, inodore et particulièrement toxique ainsi que d’hydrogène et de méthane. C’est un gaz dangereux car pratiquement indétectable.
Dorénavant, le gaz de ville, une énergie fossile, se constitue grâce à la désintégration des matières organiques présentes dans les sols terrestres et maritimes. Une fois cette dégradation effectuée, chaleur et pression font remonter les gaz via la porosité des roches. C’est ainsi que les poches de gaz se forment. De ces poches sont extraits les gaz qui subiront alors des traitements dans le but d’obtenir un gaz plus pur en éliminant le soufre ainsi que le dioxyde de carbone.
L’acheminement du gaz peut se faire selon 2 solutions :
- transport par gazoducs sous terre pour les gaz à l’état gazeux ;
- transport par les mers grâce à des navires-méthaniers pour les gaz à l’état liquide.
Avant de propulser le gaz dans les canalisations, la pression doit être réduite. Seules les grosses industries peuvent recevoir le gaz à haute pression.
Le raccordement
Afin d’être raccordé au gaz de ville, quelques démarches sont nécessaires. Il faut faire une demande de raccordement auprès d’un fournisseur de gaz. Suite à cela, la réalisation des travaux pourra se faire. Pour cela, un coffret de comptage doit être installé. Ce dernier sert d’interface entre le réseau national et l’installation domestique et permet d’en mesurer la consommation.
Une fois les travaux achevés, un certificat Qualigaz sera délivré afin d’attester de la conformité de l’installation aux normes de sécurité en vigueur. Sans ce document, il n’y aura aucune possibilité pour que la mise en service du gaz soit effective. La souscription à un abonnement et un contrat seront nécessaires avant de pouvoir procéder à l’ouverture du compteur. Une fois toutes ces étapes réalisées, l’approvisionnement en gaz se fera automatiquement et sans interruption.
Quels sont les usages du gaz de ville ?
Avant son extinction, le gaz de ville était principalement utilisé pour les éclairages des rues des villes mais également pour le chauffage ainsi que la cuisson. Depuis, les usages ont légèrement évolué. Le gaz communément appelé gaz de ville sert dorénavant à la production de chauffage, d’eau chaude sanitaire ainsi qu’à la cuisson.
Les différences entre gaz de ville et gaz naturel
Un amalgame est souvent fait entre le gaz de ville et le gaz naturel. Voici quelques indicateurs permettant de faire la différence entre les 2 types de gaz.
La provenance des 2 combustibles n’est pas la même. Le gaz naturel n’est pas fabriqué en usine mais est issu de la couche terrestre. C’est un combustible fossile. De plus, il est moins polluant car il est essentiellement composé de méthane, d’éthane, de propane et de butane. Cela fait donc de lui un gaz plus propre, plus sain et plus sûr. Du fait qu’il soit majoritairement composé de méthane, une odeur se diffuse et permet de repérer une éventuelle fuite, chose qui n’était pas possible avec le gaz de ville.
Les avantages et inconvénients du gaz de ville
Comme toute énergie, le gaz de ville possède ses avantages et ses défauts.
Les points forts du gaz de ville sont les suivants :
- performance, garantie de bons rendements
- peu de traitements et transformations sont effectués suite à l’extraction
- praticité car pas d’approvisionnement à réaliser
- assurance d’un bon confort thermique car il possède un fort pouvoir calorifique
- reste une des énergies les plus économiques et compétitives du marché à l’heure actuelle
- compatibilité à des équipements de haute technologie notamment en termes de production de chaleur avec les chaudières à condensation et les planchers chauffants par exemple
On dénombre également quelques points négatifs :
- raccordement, abonnement et installation des équipements tels qu’une chaudière sont particulièrement onéreux
- soumis à des réglementations strictes d’installation
- combustible fossile qui tend à disparaître dans les décennies futures
- le gaz est soumis aux fluctuations des prix et des situations politiques des états exportateurs
Savoir faire / Parole d'expert
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Type: Actualité ThermPresse
Auteur: Bernard SESOLIS
Auteur: Bernard REINTEAU
Auteur: Dominique BIDOU