Locavore

locavore

Le locavore privilégie les produits locaux, fruits, légumes...



Le terme locavore désigne une personne qui privilégie les produits locaux, que ce soit des fruits ou des légumes, mais également de la viande, des oeufs ou même des produits laitiers par exemple. Le locavorisme est une démarche éco-citoyenne.

Être locavore dans les grandes lignes

Être locavore désigne une personne qui a choisi de ne consommer essentiellement que des produits locaux. Il s’agit, dans la plupart des cas, de ne manger que des fruits et des légumes de saison. Le locavorisme est donc une démarche écologique qui vise à se nourrir en grande partie par des aliments produits à proximité de votre domicile, soit entre 100 et 250 km de chez vous au maximum. Pour ce faire, il existe désormais sur tout le territoire français, des épiceries locavores, des AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) ou autres maisons de producteurs qui vendent en direct leurs récoltes.

Un locavore privilégie ainsi le recours au circuit court, limite son gaspillage alimentaire et ne consomme que des produits frais et de saison. Ce type de comportement permet à la fois de réaliser des économies sur votre budget alloué pour votre alimentation, de faire preuve d’une conduite éco-citoyenne et de favoriser également l’économie locale et donc le maintien des populations sur le territoire. De plus, la qualité gustative et nutritionnelle d’un fruit ou d’un légume de saison produit localement est sans conteste bien supérieure à un fruit ou légume distribué en supermarché et qui aurait subi des heures, voire des jours de transport. Il en va de même pour les viandes, les oeufs, le fromage et autres produits laitiers. Il est à noter qu’il est également possible de se procurer certains condiments, certaines huiles, certaines épices, des confitures ainsi que du miel entre autres auprès de producteurs locaux.

Les buts du locavorisme

Le développement durable

Quand un locavore ne consomme que des produits locaux, il limite de fait la consommation d’énergie fossile nécessaire au transport, qu’il soit routier, ferroviaire, aérien ou même maritime. En effet, un fruit ou un légume, qui est récolté dans un pays étranger devra nécessairement transiter, et parfois parcourir des centaines, voire des milliers de kilomètres avant d’arriver dans votre assiette. De plus, la circulation des marchandises entraîne obligatoirement une empreinte carbone, ce qui va à l’encontre de la lutte pour la réduction des gaz à effets de serre. Il est reconnu qu’un fruit de saison produit près de chez vous consomme entre 10 et 20 fois moins d’énergie qu’un fruit qui n’est pas de saison et donc importé d’un pays lointain.
Le locavorisme peut se coupler avec une consommation de produits issus de l’agriculture biologique, qui exclut le recours aux produits phytosanitaires ou autres pesticides autant néfastes pour la biodiversité et l’environnement que pour la santé des consommateurs.
Pour finir, s’approvisionner auprès des producteurs locaux permet de réduire les méfaits des emballages et suremballages qui sont synonyme de déchets et donc de pollution, et qui peuvent être parfois en matière non recyclable.

Une juste rémunération

Quand un locavore ne s’approvisionne qu’à proximité de son domicile, il permet ainsi à un producteur, un maraîcher ou un agriculteur d’être rémunéré équitablement. En effet, la réduction du nombre d’intermédiaires permet au producteur de vendre ses denrées au prix le plus juste pour lui comme pour le consommateur. La vente directe évite également le gaspillage alimentaire. Les locavores n’achètent que la quantité dont ils ont besoin, et se ré-approvisionnent régulièrement. Les petits exploitants peuvent donc vivre de leur travail, en limitant les effets néfastes de la concurrence avec les géants de l’agro-alimentaire. Pour finir, un maraîcher qui vend ses fruits et légumes sur un marché local se fera plus de marge que s’il vend sa production à une grande surface, ou à un acheteur en gros.

Le soutien à l’économie locale

La juste rémunération des producteurs locaux permet de maintenir les populations sur votre territoire. C’est ainsi toute l’économie locale qui y gagne quand vous optez pour le locavorisme. Il peut être source d’emploi, mais également un signe de dynamisme. En effet, les emplois créés, que ce soit dans la production même ou dans les points de vente ne sont pas délocalisables et sont, en règle générale, pérenne, car ce nouveau mode de consommation au plus près de chez soi fait de plus en plus d’adeptes chaque année en France.

Une agriculture plus raisonnée et raisonnable

La monoculture consiste à produire sur une grande superficie une seule et même espèce végétale, sur une longue période. Ce type de culture intensive appauvrit les sols, la biodiversité, et dénature les paysages dans leur diversité. Avec le locavorisme, les plantations sont variées, diversifiés et l’élevage intensif est réduit. Il est désormais possible, dans certains milieux urbains de se procurer des légumes qui ont poussés sur un toit végétalisé ou du miel réalisé à l’aide de ruches installées près de votre quartier. Le principe de la permaculture permet une production agricole durable, qui respecte parfaitement la biodiversité qui l’entoure et qui est très économe en énergie. C’est d’ailleurs souvent ce “mode de jardinage” qui est utilisé en ville, car il optimise la production sur de petites superficies.

Rechercher plus de contenu sur XPair

ABONNEZ-VOUS !
En validant ce formulaire, vous acceptez que les informations saisies soient transmises à l’entreprise concernée dans le strict respect de la réglementation RGPD sur les données personnelles. Pour connaitre et exercer vos droits, vous pouvez consulter notre politique de confidentialité
Suggestions

Résilience et adaptation du bâti au changement climatique : 5 domaines et 15 leviers

Résilience et adaptation du bâti au changement climatique : 5 domaines et 15 leviers

Optimisez la résilience de vos infrastructures avec 15 leviers essentiels répartis sur 5 domaines pour faire face au changement climatique.


Les territoires et villes qui permettent des modes de vie responsables

Les territoires et villes qui permettent des modes de vie responsables

Les comportements de vies responsables se développent au-delà du bâtiment lui-même, qui n’est jamais isolé. Ce sont toujours les zones collectives, e


L’articulation Bâtiment-Ville élargit le potentiel de modification de nos modes de vie

L’articulation Bâtiment-Ville élargit le potentiel de modification de nos modes de vie

Nous avons vu progressivement et notamment dans le la dernière chronique que nous touchons de plus en plus les individus et leurs modes de vie dans et auto