Rafraîchir une maison en bois avec des persiennes et des plantes
Rafraîchir signifie rendre plus frais c’est-à-dire faire diminuer la température pour rendre les conditions de vie confortables dans un espace ou une situation donné.
Rafraîchir n’est pas climatiser
Attention, il est important de distinguer ces deux notions. Climatiser est réellement apporter de l’air afin de refroidir la pièce. En outre, dans la climatisation, il y a la notion d’humidité : la climatisation génère de l’humidité s’il y en a besoin, ou filtre l’humidité si nécessaire. La climatisation comporte également la notion de qualité de l’air par filtration contrôlée. Il n’en n’est pas question dans le rafraîchissement d’une pièce qui ne consiste qu’à maintenir une température de confort intérieur.
Rafraîchir est une notion bien moins gourmande en énergie puisqu’elle ne nécessite pas souvent de puissance énergétique.
Les moyens de rafraîchir
La bio-architecture
- Des parois et volets propices (couleurs claires, persiennes ou volets roulants) : dans les régions très exposées au soleil, il est bon de concevoir des bâtiments disposant de parois claires et de faire installer des volets qui soient clairs eux aussi. Mais il faut également préférer des volets roulants ou à persiennes afin de filtrer la lumière.
- Ouvertures anti UV : il existe des fenêtres aux carreaux anti-UV qui freinent l’entrée du soleil dans la pièce.
- Communication entre le côté à l’ombre et la pièce via les combles : ce procédé n’est pas possible dans tous les bâtiments. Il suffit d’ouvrir une fenêtre de toit du côté de l’ombre du bâtiment, de faire circuler l’air par les combles et d’ouvrir la trappe reliant les combles à la pièce ou à l’environnement intérieur. Alors, de l’air frais peut se dégager et également créer un courant d’air.
- Les toits ou façades végétalisés : c’est une manière écologique de conserver la fraîcheur dans l’intérieur d’un bâtiment. Lorsqu’elles respirent, les plantes absorbent la chaleur du soleil et rejette l’eau qu’elles transpirent. Pour cela il est nécessaire d’avoir un toit de moins de 35° de pente, faire installer une couche de matériau imperméable mais également résistant aux racines. Par-dessus, il faut installer un système de drainage, afin que l’eau de pluie notamment ne s’engorge pas complètement dans la terre. Enfin, il convient de mettre une couche de terre et de rajouter les végétaux (des végétaux résistants au soleil et demandant peu d’entretien). Vous bénéficiez d’une réduction de 4°C dans le bâtiment. En plus de rafraichir, les plantes assainissent également l’air en absorbant le CO2 et libérant de l'oxygène.
Les énergies renouvelables
- Le puits provençal : appelé également puits canadien ou puits climatique ce conduit souterrain crée une circulation d’air avec l’ouverture dans la maison. A 3 mètres sous terre, l’air est à trois mois de décalage en termes de température. C’est-à-dire qu’au début de l’été la température est froide, mais au début de l’hiver cet espace a engrangé suffisamment de chaleur. Grâce à ce système, l’air échange donc ses calories ou ses frigories avec celles de la terre. L’avantage de cette installation est qu’elle ne consomme qu’un faible taux d'électricité, elle permet à la fois de rafraîchir mais également de chauffer un intérieur. Il s’agit donc du moyen le plus écologique pour bénéficier de fraîcheur dans sa maison.
- L’eau : en cas de fortes températures, l’eau est une aide précieuse. Elle fournit un air respirable et rafraîchit également l’atmosphère. C’est pourquoi, il est recommandé d’arroser les parois et le sol par de fortes températures afin de gagner quelques degrés.
Le ventilateur
- Plus gourmand en énergie, le ventilateur est tout de même intéressant pour faire circuler l’air et homogénéiser la température d’une pièce. Le ventilateur se choisit selon son débit d’air : plus il souffle, plus l’air est brassé. Il se juge également à son bruit : il est toujours désagréable d’être gêné par un bruit de fond. Son oscillation est également un critère important puisque le mouvement permet de balayer un plus grand volume de la pièce. Une télécommande peut être intéressante afin de piloter à distance l’action du ventilateur.
- Le ventilateur au plafond : il est idéal pour les grandes pièces. Il peut ventiler jusqu’à 40 m². Le sens de la rotation des pales permet de faire descendre l’air chaud ou de l’aspirer selon les besoins. De même, la largeur et la longueur des pâles facilite ou non le processus.
- La colonne : plus facile d’installation, elle se place assez facilement dans de petits recoins. Ainsi, elle ne prend pas trop de place et ne gâche pas l’esthétique. Le système de colonne, avec une ouverture plus ou moins large, permet de balayer plus complètement la pièce dans laquelle il est posé.
Le rafraîchisseur d’air
Le fonctionnement de cet appareil repose sur la capacité de l’eau à produire du froid. Il est doté d’un moyen de souffler, souvent un ventilateur, et d’un espace dans lequel reste constamment un matériau humide qui permet d’imprégner l’air d’évaporation fraîche de l’eau. L’eau du matériau humide s’évapore grâce au courant d’air qui l’emporte.
S’il demande des énergies comme de l’eau et de l’électricité il n’en consomme pas beaucoup. 100 W d’électricité et environ 10 à 15 L d’eau par jour.
Il est important de savoir que s’il est proche du climatiseur, le rafraîchisseur d’air n’a pas les mêmes performances. Il est nécessaire de continuer à aérer pendant son utilisation afin d’éviter un taux d’humidité trop important.
Choisir un rafraîchisseur d’air se fait à partir de ce qui est attendu de lui, mais aussi selon le volume de la pièce. En fonction, il est important d’étudier la taille et la constitution du réservoir d’eau (cette dernière permet de mesurer son autonomie qui se situe entre 10 et 12h). Tout comme pour le ventilateur, le débit d’air est important : plus le débit est important, plus l’air sera rafraîchi. Enfin, le bruit est également un critère à prendre en compte car ce type d’appareil peut être bruyant.
Savoir faire / Parole d'expert
Type: Parole d'expert
Actualités
Type: Chroniques techniques
Auteur: Dominique BIDOU