Soupape de sécurité - source Viessmann
Une soupape de sécurité, que l’on peut aussi trouver sous l’appellation de soupape de sûreté, permet de réguler la pression d’une installation de chauffage en évacuant le fluide surcomprimé. La soupape s’active en fonction de la limite de pression à laquelle elle a été tarée.
Le rôle d’une soupape de sécurité
Dès l’instant où la pression atteint le seuil maximal de sécurité prédéterminé sur l’appareil, une décompression doit avoir lieu. C’est donc le rôle principal de cette pièce détachée de chaudière. En effet, en éliminant le fluide surcomprimé au sein de la tuyauterie vers l’extérieur, cela permet de maintenir l’équilibre au sein du système. Une fois cette pression redescendue et les conditions normales retrouvées, la soupape peut se refermer.
On retrouve ce type pièce dans des installations de type chaudière ou encore chauffe-eau électriques. Toutefois, dans un chauffe-eau électrique, la soupape appartient à un organe complet appelé “groupe de sécurité”.
C’est un dispositif qui est obligatoire au sein de tout circuit de chauffage à eau chaude.
Le fonctionnement d’une soupape
En règle générale, il faut savoir qu’une soupape de sécurité ne se déclenche que très rarement. Il est vrai que l’augmentation de pression doit être contrôlée et limitée automatiquement. Une réduction des températures doit s’effectuer avant que la soupape n’ait à s’activer. Si l’activation de cette dernière a lieu c’est parce que les dispositifs la précédant ne se sont pas mis en route et n’ont donc pas réduit la pression.
Dans un circuit de chauffage fermé, l’élévation des températures engendre une augmentation de la pression. Cette dernière se doit d’être évacuée avant d’atteindre le seuil fixé à 3 ou 7 bars selon l’appareil. Le surplus d’eau est évacué par l’ouverture de la soupape.
La soupape peut se régler selon 3 positions : fermé, ouvert à faible débit, ouvert à débit maximal.
Dans le cas où la pression n’atteint pas sa valeur maximale, la soupape reste close car la force du ressort présent au sein de la soupape est supérieure à celle exercée par le fluide. De ce fait, il en assure donc l’étanchéité. Dès qu’une pression s’effectue sur le ressort de la soupape, dépassant ou étant égal à la pression de tarage, alors le clapet ne peut être maintenu fermé. La soupape de sécurité s’ouvre automatiquement, laissant ainsi échapper le surplus de pression.
Le cas de pleine ouverture peut également avoir lieu. Cette situation se déroule lorsque la soupape est entièrement ouverte. Dans ce cadre, la pression interne, c’est-à-dire avant l’ouverture peut atteindre les 110 % de la PDO (Pression de Début d’Ouverture). Le clapet se soulève alors à son maximum.
Dès lors que la soupape de sécurité est ouverte, la pression diminue jusqu’à atteindre la pression permettant l’obstruction du clapet, rendant de nouveau le système étanche.
Les types de soupape
Il existe principalement 4 grands types de soupape. Ces modèles sont les suivants :
- sans manomètre : modèle basique de soupape
- avec manomètre : permet d’indiquer la pression à laquelle se trouve l’installation
- soupape différentielle : possède le même fonctionnement que les modèles standards. Toutefois, en plus de cette régulation de pression, la soupape différentielle évite les sifflements désagréables que peuvent faire les radiateurs en permettant l’ouverture du by-pass présent au sein du circuit de chauffage même lorsque les robinets des radiateurs sont en position fermée.
- soupape thermique : principalement utilisée dans les modèles de chaudières à combustible type solide comme peut l’être le bois. Dès l’instant où l’appareil est en surchauffe, la soupape thermique se déclenche évacuant ainsi l’eau chaud. De ce fait, cela fait refroidir la chaudière.
Il faut savoir qu’une soupape de sûreté peut être tarée de 2 manières :
- tarage unitaire à 3 bars : dans ce cas, dès que l’installation sanitaire ou de chauffage atteint ce seuil, la pression est évacuée
- tarage unitaire à 7 bars : la soupape se déclenche uniquement lorsque les 7 bars sont atteint ou dépassés. Concernant le circuit de distribution d’eau d’une chaudière, le rôle de la soupape est de faire en sorte de ne pas procurer une pression trop importante à la sortie du robinet.
Installation et entretien
Il faut savoir que lors de l’installation de la soupape, cette dernière doit être mise en place de manière verticale car ces pièces ne sont pas prédisposées à un fonctionnement horizontal. De plus, elle doit se situer de façon visible et accessible, la plus proche possible du générateur de chaleur. Entre les deux, aucune vanne ne doit être installée.
Lors du montage, il faut respecter le sens du fléchage. Ainsi, la sortie se trouve reliée au tuyau de vidange. Il est important de savoir que les tuyaux d’arrivée ainsi que ceux de vidange ne doivent pas posséder un diamètre inférieur à celui de la soupape.
Pour mettre en service cette pièce, une purge doit être effectuée. Il suffit simplement d’ouvrir la soupape pour laisser l’air s’échapper.
Par ailleurs, il est recommandé d’effectuer une purge annuelle de la soupape. Toutefois, la maintenance d’un tel système doit obligatoirement être réalisée par un professionnel. En effet, il faut être habilité pour effectuer un nouveau tarage si nécessaire. A ce titre, un certificat devra être remis pour attester de ce nouveau tarage.
Si fuite il y a, la possibilité de changer uniquement la tête de la soupape ou la pièce entière sera en fonction du modèle en place.
Réglementation et homologation
Quel que soit le modèle de la soupape, un certificat de tarage doit être fourni lors de l’achat de la pièce. De plus, les soupapes sont soumises à des réglementations et homologations :
- Directive Européenne des Equipements Sous Pression (DESP 2014/68 UE) : indique les équipements sous pression devant posséder une fiche d’informations qui doit être fournie par le fabricant
- directive CE PED 97/23 : permet une mise en commun des règles concernant la mise en vente des équipements sous pression sur le marché européen. Pour une libre circulation en Europe, la norme CE doit être apposée sur le dispositif.
- arrêtés du 04/12/1998 et 15/03/2000 : fixent les équipements étant soumis à des dispositifs de contrôle, dont font partie les soupapes de sécurité, ainsi que les règles de ces opérations de contrôle.
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