Solution VMC GAZ collective
Le principe de fonctionnement d’une VMC gaz
La VMC, Ventilation Mécanique Contrôlée, est un dispositif qui vous permet de renouveler l’air de votre logement. Composée de ventilateurs, elle extrait l’air vicié, les odeurs et les polluants de votre cuisine, votre salle de bain et de vos toilettes. Cette aération permet l’arrivée d’air neuf dans votre logement et d’atténuer l’humidité intérieure grâce à des ouvertures principalement installées au-dessus des fenêtres.
Une VMC gaz est plus spécifique. En effet, elle est conçue pour expulser, par le même réseau que celui servant à l’expulsion de l’air impur des pièces d’eau, les résidus de combustion d’un chauffe-eau, d’une chaudière ou tout autre équipement fonctionnant au gaz. Quand votre chaudière est en marche, les bouches d’extractions assurent une ventilation accrue pour prévenir tout risque d’intoxication au monoxyde de carbone dégagé quand la combustion est incomplète. Il est à noter que ce gaz est transparent, inodore et toxique. Il se mélange à l’air ambiant et peut devenir un réel danger pour votre santé. La VMC gaz assure donc votre sécurité, notamment dans les logements collectifs.
Liée à une chaudière gaz, elle est pourvue d’un dispositif permettant de détecter automatiquement un dysfonctionnement. En effet, si les pales du ventilateur ne tournent pas suffisamment ou s’arrêtent, les bouches d’extraction ne peuvent plus expulser l’air pollué, ce qui entraîne un risque de refoulement d’air chargé en monoxyde de carbone très dangereux. C’est pour cela qu’il existe des chaudières connectées au système de VMC qui se coupent automatiquement quand un problème est détecté au niveau de votre système de ventilation. Il est important de noter qu’une maintenance régulière et un contrôle rigoureux sont indispensables pour assurer le bon fonctionnement de votre installation et donc la sécurité des occupants.
Les avantages et les inconvénients d’une VMC gaz
Les avantages
L’avantage premier d’une VMC gaz est de pouvoir évacuer l’air impur et l’humidité de votre logement, mais surtout, les résidus de combustion de votre chaudière à gaz, car elle prend en charge l’augmentation du débit d’air pour évacuer l’air pollué. Elle est également munie d’interrupteurs permettant de couper votre chaudière à gaz en cas de dysfonctionnement de votre VMC, et de prévenir alors toute fuite de gaz ou intoxication au monoxyde de carbone. Pour finir, les normes et les réglementations étant très strictes, le risque d’incident est ainsi évité.
Les inconvénients
Si l’entretien et le respect des réglementations vous permettent de prévenir une éventuelle intoxication, ils sont toutefois obligatoires, coûteux et doivent être impérativement réalisés par un professionnel. Ce dispositif est essentiellement installé dans les bâtiments collectifs. Le fonctionnement perpétuel d’une VMC gaz fait de lui un équipement qui consomme plus d’électricité qu’une VMC simple flux classique. En effet, l’air frais fait baisser la température ambiante de votre logement, obligeant votre chaudière à fonctionner davantage. Il peut arriver que la ventilation engendre également une légère gêne sonore.
La réglementation et la sécurité
Une VMC gaz est munie d’un dispositif de sécurité visant à stopper le fonctionnement de votre chaudière si la ventilation dysfonctionne. En effet, si l’extracteur ne remplit plus son rôle, des risques de diffusion de monoxyde de carbone peuvent apparaître. Pour les logements collectifs, ce dispositif doit être renforcé, et l’installation d’un Dispositif de Sécurité Collective (DSC) est obligatoire. Ce dernier permet de détecter un dysfonctionnement de la VMC gaz, de commander la chaudière et de la mettre en sécurité, le plus souvent par un arrêt de l’alimentation électrique. Le DSC doit donc commander une ligne d’alimentation réservée uniquement à la chaudière, ou à l’ensemble des chaudières d’un même bâtiment. Ce système est équipé d’un interrupteur de test, d’un voyant de signalisation de défaut et d’un signal d’arrêt automatique des systèmes de chauffage en cas de refoulement de monoxyde de carbone.
La réglementation impose également un entretien et une vérification régulière de l’installation par un professionnel agréé. En cas de défaillance constatée lors de la visite obligatoire, l’opérateur de diagnostic doit rédiger un avis, justifiant l’intervention du distributeur de gaz, adressé au propriétaire ou au syndic de l’immeuble, accompagné de la Fiche Informative Distributeur de gaz. À compter de cette date, la réparation et la mise aux normes doit se faire dans un délai de 2 mois. En cas d’absence de DSC, le délai de la mise en conformité passe à 6 mois. En cas de non-respect de ces règles, le distributeur de gaz se doit de couper l’approvisionnement du bâtiment.
L’installation d’une VMC gaz
Étant donnée la spécificité de la VMC gaz, il est indispensable de se tourner vers un expert qualifié pour procéder à son installation. En effet, lui seul est au fait des différentes actions à mettre en oeuvre pour une mise en place réalisée dans les règles de l’art. D’autant qu’un raccordement au réseau électrique sera nécessaire pour finaliser cette étape.
Dans les grandes lignes, ce spécialiste veillera à parfaitement bien placer à la fois les bouches d’aération et le groupe d’extraction tout en s’assurant du parfait respect de la réglementation en vigueur. Une des étapes les plus délicates consiste en un carottage du ou des murs afin d’y intégrer les conduits sans abîmer les supports.
De plus, il est à noter que le Dispositif de Sécurité Collective obligatoire doit impérativement être installé par un technicien certifié RGE Qualigaz pour vous assurer du bon fonctionnement de celui-ci.
L’avantage d’un professionnel est qu’il dispose non seulement des compétences requises pour effectuer les travaux mais également de l’outillage nécessaire à leur bonne réalisation.
Enfin, à l’issue des travaux, il restera encore à effectuer les réglages de la VMC pour en optimiser le fonctionnement.
L’entretien d’une VMC gaz
Comme bon nombre d’appareils un entretien s’avère nécessaire. Dans le cas de la VMC gaz, cet entretien est d’ailleurs obligatoire puisqu’il s’agit d’un équipement capable de provoquer un incendie s’il est mal entretenu.
Autre élément important, que permet cet entretien, c’est le maintien des performances, le prolongement de la durée de vie du dispositif et la garantie d’un logement sain. Et disposer d’un équipement en bon état de fonctionnement est encore le gage de quelques économies d’énergie puisque ce dernier ne tournera pas en sur-régime pour contrecarrer les effets d’un encombrement poussiéreux des conduits. De plus, une mauvaise évacuation des différents polluants du logement peut entraîner des intoxications au monoxyde de carbone très dangereuses pour la santé des occupants.
Ainsi, pour un fonctionnement optimal et sécurisé des équipements, il est possible de procéder à deux types d’entretien. Dans un premier temps un entretien réalisé de manière individuelle, sans recours à un professionnel. Dans un second temps, l’entretien annuel obligatoire qui peut être encadré par un contrat passé avec votre installateur.
- L’entretien régulier :
Cette manipulation peut être réalisée par vos soins puisqu’elle ne requiert pas de compétences particulières. Lors, une fois tous les trois mois environ, veillez à effectuer l’entretien des bouches d’extraction via un nettoyage à l’eau chaude et savonneuse. Les entrées d’air, quant à elles, doivent bénéficier d’un dépoussiérage.
- L’entretien annuel obligatoire :
En termes législatif, il est à noter que passé le 1er janvier 2020, la réglementation sera cadrée par l’article 26, alinéa 5, de l’arrêté du 23 février 2018. Cet article définit les modalités ainsi que la périodicité des différentes vérifications à mettre en oeuvre pour votre matériel.
Dans la pratique, c’est cette fois un professionnel disposant de l’attribution RGE Qualigaz qui aura en charge l’ensemble des contrôles, nettoyages et autres applications permettant de répondre aux attentes légales. Parmi les opérations qu’il effectuera, vous pouvez notamment retrouver :- entretien des pales ;
- contrôle des différents composants électriques ;
- vérification et nettoyage des conduits et des bouches d’air (arrivée et extraction).
En outre, sur une périodicité de 3 à 5 années, votre professionnel pourra également procéder à une inspection plus complète de votre installation avec, en guise d’opérations supplémentaires :
Les coûts en lien avec la VMC gaz
Le fait d’installer une VMC gaz dans un logement entraîne différents coûts :
- il s’assure qu’aucun appareil ne vient perturber le bon fonctionnement des installations ;
- il contrôle, grâce à des mesures particulières, le réseau aéraulique ;
- il vérifie le réseau collecteur ;
- il inspecte la totalité du dispositif de sécurité collective (DSC).
- Le prix d’achat d’une VMC gaz se situe entre 300 et 600 €, hors prix de pose.
- Vous devrez également penser à équiper votre installation d’un Dispositif de Sécurité Collective pouvant coûter de 50 à 100 €.
- Les travaux devront être réalisés par un professionnel qualifié et expérimenté. Le tarif horaire d’un technicien chauffagiste peut varier de 50 à 65 € de l’heure.
- Il est à noter qu’un entretien doit être réalisé. Un coût autour de 150 à 300 € peut être prévu via le contrat annuel.
Savoir faire / Parole d'expert
Type: Savoir-faire
Type: Parole d'expert
Actualités
Type: Chroniques techniques
Type: Actualité ThermPresse
Type: Actualité ThermPresse
Auteur: Bernard SESOLIS